A 67 ans, marié et père de 3 enfants, Francis est un homme vif et dynamique qui a consacré sa carrière au monde de l’électronique.
Issu d’une école de commerce, il s’est expatrié aux Etats-Unis pour prendre un poste chez Eastman Kodak.
De retour en France, il rejoint l’entreprise familiale ANGLADE SA que son père, Jean Anglade, avait créée après guerre dans les années 1946. Cette entreprise importait et exportait tout type de produit, de la locomotive au camion citerne, en passant par les camions de pompier livrés à l’aéroport de Jakarta.
ANGLADE SA distribuait également de la pâte à souder fabriquée par Fry’s Metal qui était destinée à la soudure des assemblages tubulaires dans le tertiaire. Cette pâte à souder était l’ancêtre des crèmes à braser que l’on trouve aujourd’hui pour les composants de circuits imprimés.
En 1960, Fry’s Metal (UK) avait inventé une machine qui permettait de souder les composants de circuits imprimés en une seule fois, faisant passer le circuit sur un bain d’étain. Ce procédé n’était pas bon, puisque le circuit imprimé était chauffé sur toute sa surface et se détériorait très rapidement.
C’est un ingénieur de chez Fry’s Metal, Monsieur Ralph Strauss, qui eut l’idée de faire passer sous pression la soudure en fusion dans une tuyauterie qui était propulsée dans une tuilière chauffée au gaz. L’étain en ressortait sous forme d’une vague, et de ce fait le circuit imprimé n’était plus que localement contraint à des températures élevées. La première machine de soudure à la vague était née.
Francis Anglade inonda le marché des assembleurs de cette machine et les fabricants d’autoradios se les arrachaient, THOMSON Angers se fit livrer 50 machines de ce type. Fry’s Metal les fabriquait, ANGLADE SA les distribuait en exclusivité jusqu’au jour où, dans les années 1980, Fry’s Metal fut racheté par Cookson Group. ANGLADE SA fut vendu au groupe Cookson. Ce fut la création de ANGLADE Fry devenu depuis Alpha Fry. Francis y restera en tant que commercial jusqu’en 1985.
Quelques années auparavant, en 1979, Francis avait créé la Société METRONELEC qui s’intéressait à la mise au point d’un testeur de brasabilité pour l’industrie de l’électronique. En 1985, il se consacra au développement de ses machines qui sont aujourd’hui, une référence internationale. Elles fonctionnent sous le procédé dit « balance de mouillage » (méniscographe) qui répond à toutes les normes internationales en matière d’analyse de brasabilité pour tous les composants électroniques.
METRONELEC fabrique également des testeurs de contamination ionique, des mini vagues sélectives et des machines destinées au bain statique d’étamage.
METRONELEC, c’est aussi maintenant la distribution de très grandes marques telles que SONY pour les machines AOI et pour les machines de placement, les matériels DAGE pour l’inspection rayon X ainsi que les marques FINETECH, IMO, TECNICOM, KOENEN, CIRCUIT MASTER, les fours SIKAMA etc...
METRONELEC, c’est aussi toute une gamme de consommables tels que HUMISEAL, MULTICORE-LOCTITE, ESE, INTEC, FAULKNER QUASER, SHENZHEN KMJ ELECTRONICS.
METRONELEC est implanté partout dans le monde de Moscou à Taiwan en passant par l’Amérique du Nord, le Maroc, la Suède, la Norvège etc… METRONELEC SA a également ouvert son propre bureau de représentation à Shangaî.
Pour Francis Anglade le marché des assembleurs se porte bien.
Il a cédé récemment une partie de ses activités à HUMISEAL Europe, Leader dans les vernis de tropicalisation, basé également au Pecq dans les locaux de METRONELEC, dont son fils Emmanuel Anglade, actuel PDG de METRONELEC, en a pris la gérance.
En 1968, Monsieur Jean Anglade, père de Francis Anglade créait le syndicat SFICIM, en collaboration avec trois autres entrepreneurs. Le GFIE était né, et Jean en assura la présidence jusqu’en 1980.
Ce regroupement de fournisseurs d’équipement a été initialement créé pour permettre à ces derniers de réaliser un salon professionnel, leur permettant d’exposer leurs machines et produits destinés à l’électronique. Dans les années 65/67, les organisateurs du salon des composants leur interdisaient la possibilité d’exposer. Ce salon a donc vu le jour en 1968 et fort de son succès, il fut vendu à BLENHEIM puis racheté par REED Exhibitions pour finir entre les mains d’Exposium sous le nom du Forum de l’Electronique.
Le GFIE s’est donc ensuite consacré à l’une de ses missions premières : rassembler des hommes oeuvrant dans le monde de l’électronique. Aujourd’hui, un grand nombre de services sont rendus aux membres du GFIE : échange d’idées, analyse du marché, mais aussi tarif préférentiel lors des principaux salons internationaux, ainsi que la possibilité de profiter des services de la FIEEC au niveau fiscal, juridique et social dont le président est Monsieur Pierre GATTAZ. Le GFIE entretient des relations très étroites avec l’ensemble des syndicats de la filière de l’électronique.
Aujourd’hui, Francis vient d’être réélu pour la troisième année consécutive à la présidence du GFIE. C’est un homme comblé, à la fois tant sur le plan personnel que professionnel.
Propos recueillis par Alain Milard, septembre 2007.