Dans un contexte en constante évolution au niveau de la conception, de la fabrication et de la gestion énergétique des bâtiments, ces deux jours de conférences et d’ateliers seront axés autour du thème : « Efficacité énergétique du bâtiment : de l’amélioration à la démocratisation des solutions ».
Fédérant les acteurs les plus innovants dans ce domaine, S2E2 dresse tous les deux ans à Orléans un panorama des applications et des technologies actuelles et futures, au travers de projets ou de réalisations exemplaires au niveau régional et national, et propose des témoignages de partenaires européens.
Alors que de nombreuses solutions de gestion et d’économie d’énergie ont émergé ces dernières années, les experts du bâtiment réunis pour cette troisième édition, partageront leurs expériences et leurs réflexions sur le rôle de l’utilisateur, acteur incontournable pour réussir la démocratisation des innovations réalisées dans ce domaine. L’accent sera alors mis sur la place des usages dans le bilan énergétique du bâtiment et la capacité pour les professionnels à les prendre en compte et les accompagner.
Le contexte d’un rendez-vous professionnel incontournable Publiée au Journal officiel en octobre 2010, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012), élaborée conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, se fixe pour objectif l’exigence d’une efficacité énergétique minimale du bâti, une consommation conventionnelle d’énergie, ainsi qu’un confort d’été sans recours à la climatisation. Une efficacité énergétique mesurée par des coefficients également prévus par la Loi et certifiée par le label BCC-Effinergie.
Une réglementation et un agenda ambitieux. La RT 2012 est entrée en application en octobre 2011 pour la construction des logements situés en zone de rénovation urbaine (ANRU) ainsi que pour la construction de certains bâtiments tertiaires, dont la totalité sera concernée par la réglementation en janvier 2013.
A cette date, la construction des bâtiments d’habitations hors ANRU sera également encadrée par la RT 2012.
Prolongeant cet objectif de la construction de bâtiments à énergie passive (Bepas), et poussant encore plus loin son ambition, la Réglementation Thermique 2020 (RT 2020) encadrera la construction de bâtiments qui devront produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, les Bepos (Bâtiments à énergie positive).
C’est dans ce contexte d’une évolution inédite et rapide, et alors que 95% des ménages disent accorder de l’importance à la consommation d’énergie de leur logement, que le Congrès Energies S2E2 réunira à Orléans en novembre prochain les différents acteurs concernés par cet objectif d’une efficacité énergétique optimum dans le bâtiment. Professionnels, chercheurs, collectivités territoriales... dresseront un état des lieux des réglementations et échangeront sur les solutions performantes apportées par le secteur.
Si S2E2 a choisi Orléans pour ces rencontres, c’est parce que l’agglomération se distingue par le nombre d’initiatives innovantes qu’elle compte sur son territoire.
Avec ses deux maisons expérimentales, le centre d’essais et de recherche thermique du groupe Atlantic mène une expérience de premier plan, qui permet la récolte de milliers d’informations sur la consommation d’énergie et l’émission de CO2.
Le lycée des métiers du bâtiment Henri Gaudier-Brzeska de Saint Jean de Braye accueille, à l’initiative du Conseil régional, « Pass-I*Lab », maison passive à vocation pédagogique autant que laboratoire de recherche sur les technologies bioclimatiques.
Le site universitaire de l’IUFM d’Orléans-Tours héberge depuis 2008 un bâtiment expérimental réalisé par Centre Science (photo), structure en bois au toit végétalisé, bénéficiant d’un équipement optimisant les apports solaires, ceux des eaux pluviales ainsi que les échanges énergétiques. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), en partenariat avec la Région et l’Ademe, a élaboré une plate forme expérimentale sur les pompes à chaleur géothermiques et les échangeurs souterrains pour évaluer les performances de ces systèmes de chauffage.
Enfin, la municipalité d’Orléans travaille à la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à une réglementation qui favorise l’usage de la voiture électrique par des horaires aménagés et en remplaçant une partie de son parc de véhicules thermiques par des véhicules électriques.