Un brevet Institut Mines-Télécom déposé par un chercheur de Télécom ParisTech est à l’origine de cette innovation primée qui permet d’obtenir un son de très haute qualité d’écoute en audio et vidéoconférence.
Une innovation majeure qui révolutionne le son pour la téléphonie sur IP
En 2001, Yves Grenier, chercheur à Télécom ParisTech et spécialiste du traitement du signal, dépose un brevet au nom de l’Institut Mines-Télécom : « Je travaillais depuis plusieurs années avec des collègues sur les réseaux de microphones. Ce brevet est une extension de ces travaux ; il décrit un dispositif de prise et de restitution des son - c’est-à-dire à la fois un réseau de microphones et un réseau de haut-parleurs - qui vise à les optimiser de manière conjointe en particulier pour ce qui concerne la téléconférence et l’audioconférence où l’on ne veut pas que le son émis par les haut-parleurs soit capté par les microphones. »
En 2011, l’Institut Mines-Télécom a été contacté par Invoxia, qui avait en projet de créer un produit pour l’audioconférence et la téléphonie, en particulier en voix sur IP. Ce besoin rentrait parfaitement dans le cadre du brevet déposé par l’Institut. Les équipes ont dès lors pu entamer une collaboration qui s’est traduite par un transfert de technologie et un accompagnement à ce transfert pour former un ingénieur de la société sur cette technologie.
Yves Grenier complète : « le produit développé par Invoxia, et récompensé par un award au CES 2012 à Las Vegas, vise à faire de la téléphonie mains libres en audioconférence avec plusieurs auditeurs et donc plusieurs locuteurs en même temps. Le produit innovant « incorpore » notre brevet qui permet de diffuser les voix des locuteurs lointains, en les spatialisant localement, c’està- dire en diffusant chaque locuteur à un endroit différent de la pièce. Ceci aide considérablement le confort d’écoute pour les personnes qui participent à l’audioconférence. »
Le fruit d’une politique d’innovation sur le long terme mené à l’Institut Mines- Télécom
Acteur du transfert, Christian Picory, délégué à la valorisation à l’Institut Mines-Télécom et directeur délégué de l’institut Carnot Télécom & Société numérique, souligne que « ce transfert réussi est une belle histoire illustrant la politique d’innovation de l’Institut Mines-Télécom et son savoir-faire en matière de détection des innovations, de dialogue avec les inventeurs, et d’effort de commercialisation sur le long terme. »
Le savoir faire de l’Institut ne se limite cependant pas aux transferts de technologie stricto sensu. Les équipes peuvent également négocier du temps d’ingénieur pour accompagner le transfert, pour adapter la technologie aux besoins de l’entreprise, répondre aux besoins en R&D suscités en offrant de multiples possibilités de collaborations : contrats de R&D, thèses CIFRE, projet collaboratifs, laboratoire commun, accès aux plateformes de l’Institut… Cette offre est également adaptée aux possibilités de l’entreprise : grande, intermédiaire ou bien PME/TPE.
« C’est aussi une belle histoire réussie d’un point de vue financier puisque cet accord de transfert de technologie génère bien sûr des revenus sur le transfert, qui permettent de financer les recherches propres de l’Institut Mines-Télécom. Cet accord contribue ainsi aux objectifs liés à nos missions, non seulement de R&D, mais aussi de transfert pour l’économie et la création d’emplois et de valeur » précise Christian Picory.
Pour Serge Renouard, directeur général d’Invoxia, « La collaboration avec l’Institut Mines-Télécom est pour nous essentielle dans l’accélération de nos développements. Elle permet notamment de mettre en relation des ingénieurs de développement et des chercheurs et donc de contribuer à la naissance d’innovations. »