L’objectif de cette instance est de renforcer les synergies entre ces deux fédérations pour lesquelles les questions liées à la santé et au bien‐être revêtent une importance majeure, de porter des positions communes et de mutualiser les travaux sur des sujets tels que la lutte contre la contrefaçon et les produits non‐conformes ou encore le déploiement rapide de la télésanté en France.
Les besoins de santé de notre société évoluent et nécessitent la mise en place de solutions et de structures innovantes et performantes. Face à des enjeux majeurs tant sanitaires, organisationnels qu’économiques, les réponses à apporter rendent indispensable d’apprendre à travailler de manière ouverte et interdisciplinaire. Outre l’environnement, c’est le mouvement de fond de convergence des connaissances scientifiques et technologiques, les complémentarités entre les produits de santé et les technologies du numérique qui rend indispensable le rapprochement et le décloisonnement.
Le couple industries de santé et industries électriques, électroniques et de communication est d’ores et déjà porteur d’innovations majeures dans l’évolution des modes de prise en charge des patients et l’accompagnement, que ce soit à l’hôpital, ou à leur domicile.
Et demain plus encore, la prévention, le diagnostic et les traitements bénéficieront de cette complémentarité. La question du vieillissement de la population européenne en est le meilleur exemple : traitements toujours plus efficaces, technologies de soins et outils domotiques déjà existants ou en création faciliteront le maintien à domicile.
La création d’un comité de liaison entre la FIEEC et la FEFIS répond donc à ce besoin de coordination pour être force de propositions, notamment auprès des pouvoirs publics.
Deux priorités communes forment les grands axes de travail de ce comité de liaison :
l’interaction santé / numérique : la télésanté (depuis la télémédecine jusqu’au maintien à
domicile), en ce qu’elle permet de faire évoluer notre système de soins vers une meilleure
prise en charge des patients (tant en termes qualitatifs que quantitatifs), avec une meilleure
efficience, constitue le premier sujet de réflexion commun. Des propositions communes
concernant ce marché du futur pourraient être élaborées en concertation.
La lutte contre les produits contrefaisants ou non conformes aux normes : les industries de la santé et celles des secteurs électrique, électronique et de communication sont très fortement impactées par ce phénomène dont l’ampleur tend à croître. Dans les deux cas, la contrefaçon ou la non‐conformité constituent non seulement une atteinte économique importante à ces secteurs mais surtout, elles créent une problématique forte de santé publique du fait de la dangerosité des produits contrefaisants ou non conformes. C’est pourquoi la FIEEC et la FEFIS souhaitent engager des actions communes afin de lutter contre ces fléaux. Ce comité de liaison sera donc un lieu d’échanges de bonnes pratiques et d’expertises. A terme, cette réflexion pourrait déboucher sur la mutualisation de certaines actions, notamment dans le cadre du Conseil National de la Consommation en lien avec les associations de consommateurs, ou vis‐à‐vis des pouvoirs publics français ou européens.
Le monde de la santé et celui des nouvelles technologies doivent absolument se rapprocher pour offrir une solution à l’équation impossible que nous soumet la société : soigner plus, mieux, et de manière plus efficiente. Dans ce contexte, le salut ne pourra venir que de la confluence des innovations de ces deux secteurs au service des patients que nous serons tous un jour ou l’autre » indique Pierre Gattaz, Président de la FIEEC.
Pour sa part, Christian Lajoux, Président de la FEFIS ajoute : « Le temps des nouvelles alliances dans l’offre de soins est venu. Les progrès thérapeutiques de demain viendront avant tout de la convergence des connaissances et technologies, de collaborations entre des secteurs industriels, mais aussi des équipes de recherche qui, jusqu’ici, ne se rencontraient pas. En tant que fédérations professionnelles, il est aujourd’hui de notre responsabilité d’accélérer le décloisonnement entre nos industries car c’est à cette condition que nous créerons une filière santé innovante et compétitive en France ».