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Le juge du commerce n’a pas regretté sa décision alors qu’avec trois années d’avance sur le plan initial de 8 ans, Anjou Electronique rembourse ses créanciers. Il faut dire que, depuis l’ouverture de la procédure en 2010, l’entreprise, qui fabrique et intègre des équipements électriques et électroniques, des harnais, pour l’aéronautique, la défense et le médical, a toujours été dans le vert, rassurant ainsi ses clients et ses salariés.

« Signe que les mauvais jours sont désormais loin, nous sommes ravis et soulagés que l’entreprise familiale puisse clore cette période tourmentée en sortant de la sauvegarde, presque trois ans avant son terme », annonce Anne-Charlotte Fredenucci, la présidente du Groupe Deroure. Cette initiative a été lancée notamment grâce à l’opération de financement signée récemment avec BpiFrance, convaincu du développement futur du groupe. « Nous tenons également à remercier nos clients, qui nous ont fait confiance pendant les années difficiles et nos équipes, qui ont donné le meilleur d’elles-mêmes pour permettre à l’entreprise d’arriver à ce niveau d’excellence ». A l’été 2015, Anjou Electronique a même reçu le Trophée de la Meilleure Usine, catégorie supply chain, du magazine l’Usine Nouvelle.

Le groupe revient pourtant de loin. En 2009, Anne-Charlotte Fredenucci reprend, à 33 ans, les rênes de l’entreprise pour affronter la crise économique qui touche de plein fouet le groupe et met en péril la santé de l’entreprise familiale ainsi que ses emplois. Pariant sur les forces vives de l’entreprise, elle procède alors à une réduction mesurée des coûts, pour lancer rapidement une stratégie offensive de croissance, en faisant passer le groupe à l’ère du numérique et en développant l’innovation et la taille des prestations packagées réalisées, de l’étude à la fabrication, en synergie avec l’autre filiale du groupe, AMETRA Ingénierie.

En doublant son chiffre d’affaires depuis 2009, le Groupe Deroure connait ainsi le meilleur exercice de son histoire réalisant un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros pour 530 salariés. Anjou Electronique a notamment su séduire une trentaine de nouveaux clients significatifs tels que Liebherr Aerospace Toulouse ou Renault Trucks Defense. Le Groupe a finalement retrouvé une très belle santé économique et réussi à créer plus de 200 emplois sur la même période, pour atteindre 530 collaborateurs.

AMETRA Ingénierie et Anjou Electronique, qui travaillaient auparavant de manière cloisonnée, ont su développer entre elles, depuis 2010, des synergies pour mettre en œuvre une stratégie de services performants.

« Notre maîtrise du processus industriel, depuis l’étude jusqu’à la fabrication en série, nous permet d’être force de proposition pour augmenter notre valeur ajoutée auprès de nos clients : ainsi, nous avons récemment proposé à un client une baisse de 22% du prix sur un équipement critique pour le radar du Rafale, par une combinaison de réindustrialisation, maîtrise de la supply chain et optimisation des temps et du coût horaire de fabrication », explique Anne-Charlotte Fredenucci. Notre stratégie pour 2016 sera donc d’acquérir d’autres briques métier pour renforcer cette expertise de prestation globale, notamment par partenariat ou croissance externe. »

Enfin, pour continuer son développement, le groupe Deroure regarde au-delà de l’hexagone, avec l’ouverture d’une implantation en Allemagne prévue en 2016..

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