Les adhérents du GFIE sont très sensibles dans leurs activités au maintien de production électronique en France et par production on n’entend pas seulement le produit fini dont on réaliserait l’innovation, la conception et l’emballage mais tous les niveaux de sous-traitance N-1 , N-2 , N-3 … qui conduisent au produit fini. Cela concerne une bonne partie de la valeur ajoutée, surtout beaucoup d’emplois et nous ressentons très fortement l’impact sur ces secteurs des conditions propres à notre pays.
L’objet de cet article est de dire que nous n’avons pas construit une société compétitive et armée pour assurer la production au sein d’entreprises qui assurent toutes ces fonctions et qui sont souvent des PME. On ne devrait pas appliquer les mêmes règles de flexibilité, de charges sociales, de fiscalité et autres dans les sociétés de sous-traitance que pour les grandes entreprises et pour le secteur public.
Quant à la flexibilité, il est clair que si la sous-traitance de tout type est amenée à jouer le rôle d’amortisseur pour supporter les variations d’activité, nous avons créé un système social qui ne peut servir d’amortisseur et qui pousse tous les acteurs à produire ailleurs dès qu’il y a des risques de variation d’activité.
Au sujet des charges sociales, si ces productions de sous-traitance peuvent être délocalisées facilement et donc si on est en compétition mondiale, la compétence de nos entreprises qui assurent leurs compétitivités a trop d’écart à rattraper si à l’écart de salaire se rajoute celui des charges. On devrait garder des charges sociales importantes pour ce qui n’est pas délocalisable et ne pas avoir le même régime pour tous. On se plaint que nos PME n’ont pas assez de fonds propres mais on devrait baisser les taux d’imposition d’une manière importante sur les bénéfices qui seraient remis en fonds propres.
En ce qui concerne la formation, plus ce secteur de production se restreint et moins on trouve des collaborateurs formés ; c’est un cercle vicieux qui fait que l’on va délocaliser de surcroît parce que l’on ne trouve plus les compétences requises et cela finit par toucher les grandes entreprises comme les petites.
Seuls ceux qui n’ont jamais géré une entreprise et créé des emplois peuvent combattre l’idée que les seuils sociaux sont trop bas et il serait souhaitable pour le bénéfice de toute notre société que ces seuils soient doublés sans condition supplémentaire et sans possibilité de retour en arrière sur leurs doublements. Les obligations qui en découlent sont trop lourdes pour la taille de l’entreprise dès qu’elle franchit les seuils. Les idées qui ont conduit à appliquer des règles identiques aux grandes entreprises et aux PME émanent d’une volonté d’égalité. Mais économiquement cela conduit à une destruction inégale d’emplois potentiels qui réduit les embauches dans les PME et on a choisi la plus mauvaise des solutions alors qu’on pourrait choisir la moins mauvaise.
Si demain toute notre sous-traitance est mise dans des conditions de compétitivité différentes, on retrouvera toutes les vertus du travail de proximité, une industrie de qualité qui accompagnera nos grands groupes, le rêve de voir sa petite entreprise grandir, l’embauche de nouveaux collaborateurs et une possible prise de risques lorsque l’activité flambe.
La plus belle des conséquences serait d’inverser complètement la courbe du chômage et de ne plus voir nos jeunes envoyer 500 CV sans réponse !
Bernard Bismuth Vice Président GFIE
ADAPTSYS - AIR LIQUIDE France Industrie- ANTELEC - ASM Assembly system- AVNET EMG France - B de B CONSULTING- CCI EUROLAM - C.D.S ELECTRONIQUE- CHIMIE TECH SERVICES(C.T.S)- CIRCUIT IMPRIME FRANÇAIS (C.I.F) - DAVUM TMC- ELMITECH - EUROCIRCUITS - FTM- FRAMATECH - HUMISEAL EUROPE - IFTEC- INVENTEC - LASER TECHNOLOGIE France- MÉTAUX BLANCS OUVRÉS (M.B.O) - MÉTRONÉLEC- MJB - MYCRONIC - PIE DIFFUSION- S.D.E.P ACE - SEICA France - SJM EUROSTAT-STPE- WELLER/APEX TOOL GROUP - W-TECH
Président : Pierre-Jean ALBRIEUX
Vice Présidents : Bernard BISMUTH ; Stéphane DUPOUX
Trésorier : Alain MADRANGE
Délégué Général : Jean-Pierre VELLY
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