Au coeur des systèmes de surveillance et de sécurité, des équipements médicaux, des solutions télécom ou encore des instruments de mesure, l’optique photonique est aujourd’hui une réalité industrielle qui représente au niveau français environ 1000 entreprises, 50 000 emplois et 10 milliards d’euros de chiffres d’affaires. L’AFOP le Syndicat Professionnel Optique et Photonique, affiliée au GIFO et à la FIM, défend les intérêts de la filière. Le tissu industriel français en optique photonique est très varié. Il est constitué d’unités dédiées au sein des grands groupes Défense ou Télécom, de start-up souvent portées par une dynamique régionale, mais aussi de PME et d’un petit nombre d’ETI (entreprises de taille intermédiaire). Notre tissu industriel est comparable à celui de l’Allemagne, voire supérieur au niveau des grands groupes, en amélioration au niveau des start-up mais plus faible pour les PME et les ETI avec les mêmes difficultés de transmission de ces entreprises.
La France se situe sur plusieurs thématiques au tout premier rang mondial mais il existe un décalage entre la force de notre recherche académique en optique et une traduction insuffisante de cet atout en termes économiques. C’est d’autant plus dommageable que le développement de la filière dépendra principalement de la capacité des acteurs existants à innover.
Nous sommes aujourd’hui engagés avec les Assises de l’Optique Photonique dans un effort de promotion auprès des autorités nationales pour faire prendre conscience du caractère stratégique de nos activités, déjà mieux reconnu par la Commission Européenne. Celle-ci a classé la photonique comme une des cinq technologies clés pour la future compétitivité de l’industrie européenne, au même titre que les matériaux avancés, les nanotechnologies, la micro-nanoélectronique et les biotechnologies. De cette reconnaissance, nous attendons la mise en oeuvre d’actions concrètes et structurantes : le financement d’un appel à projets dédié à la photonique de l’Agence Nationale de la Recherche, le soutien à l’intégration et aux expérimentations systèmes dans le cadre de plateformes d’envergure nationale ou encore la poursuite du financement des grands programmes de recherche nationaux comme les grands lasers pour la physique (Laser MegaJoule, HIPer, ILE/ELI) ou les satellites d’observation de la terre (CNES, ESA).
Michel MARITON. Tél : 01 64 54 13 00 michel.mariton@horiba.com