Tout d’abord, il est absolument certain que, au niveau mondial la demande, et donc la production de circuits imprimés va poursuivre sa croissance au cours des 5 années à venir.
Cette croissance en volume sera bien évidemment faite par les pays asiatiques et émergents pour la simple raison que, à part une usine capable de produire de très larges volumes, il n’existe plus, en Europe, d’unités susceptibles de répondre aux demandes de marchés de masse dans le cas où la compétitivité de ces unités serait restaurée grâce à des mesures politiques et économiques appropriées.
Par contre, je pense que l’Europe, et en particulier la France, conservera un potentiel et une très grande compétence dans le domaine des circuits imprimés complexes pour des applications de type militaire, aéronautique, médical, ferroviaires, communications et autres marchés professionnels nécessitant des mises en fabrication par lots inférieurs à 10m².
Pour cela il sera malgré tout indispensable que les équipementiers aient une stratégie industrielle prenant en compte le fait que les fabricants de circuits imprimés sont des industriels comme eux, qui doivent pouvoir dégager une marge bénéficiaire leur permettant d’investir et d’innover, pour le profit de leurs clients.
Dans le cas contraire, après le « fabless » viendra le « étudesless » puis inévitablement le « équipementier européen less » !!!
Propositions contenues dans l’article
Les principales difficultés des entreprises françaises et européennes sont des difficultés de compétitivité.
Les mesures proposées vont dans le sens d’une amélioration de cette compétitivité, tant sur le plan économique que social. Il n’est plus supportable que les charges en France soient aussi élevées ( charges sociales en France 40% plus élevées qu’au Luxembourg !!)
De même, il me parait évident que des regroupements d’acteurs européens auront lieu, pour améliorer cette compétitivité.
Il me parait aussi évident que nous, européens, devons pouvoir bénéficier des mêmes mesures de soutien que nos concurrents américains ou asiatiques. Ne soyons pas naïfs en pensant que les américains n’aident pas leur industrie !
Propositions complémentaires
Dans le cadre de mesures ponctuelles, poursuivre les améliorations de la trésorerie des fabricant de CI en admettant que ce métier est une sous-traitance, et donc admettre que le paiement de la TVA se fasse sur les encaissements et non sur les facturations ( gains de trésorerie de 45 à 60 jours).
Vérifier que dans le cadre de marchés financés par la puissance publique, une part importante des fabrications stratégiques est bien réalisée en Europe ou en France chaque fois que cela est possible.