Deux indices composent ce baromètre :
L’un indique les ventes liées aux composants électroniques (semiconducteurs, passifs, circuits imprimés, connectique) et consommables (crèmes à braser, flux, accessoires) destinés à l’industrie
L’autre se réfère aux les ventes liées aux équipements de test et mesures électroniques, équipements de production de cartes électroniques.
Le Collège Equipements & Services et Test & Mesures d’#Acsiel vient de finaliser le baromètre du 3ème trimestre 2022.
Source : Enquêtes de conjoncture auprès des adhérents d’Acsiel (indice basé sur les déclarations de 34 adhérents)
Analyse :
Les ventes de composants électroniques et consommables en France au troisième trimestre 2022 se sont maintenues à un niveau largement supérieur à celui d’avant Covid.
La demande particulièrement soutenue dans les secteurs automobiles, industriels et aéronautique/spatial/défense bénéficie à l’ensemble des composants électroniques (semi-conducteurs, passifs, circuits imprimés et connecteurs).
Les ventes de composants passifs et circuits imprimés sont largement stimulées par les besoins en électronique de puissance, notamment dans l’automobile et l’industriel. On note à l’inverse une baisse de la demande dans la domotique et le grand-public.
Les délais restent très longs et on ne peut pas encore parler de détente. La hausse des coûts n’a été jusqu’à maintenant que très partiellement répercutée sur les clients. Les industriels anticipent une stabilisation du marché sur les 6 à 9 premiers mois de 2023.
Les efforts de relocalisation industrielle encouragés par la puissance publique et le nombre élevé d’investissements productifs annoncés récemment ouvrent des perspectives favorables pour l’ensemble du marché français des composants électroniques dans les années à venir.
Source : Enquêtes de conjoncture auprès des adhérents d’Acsiel (indice basé sur les déclarations de 15 adhérents)
Analyse :
Pour les équipements de test et mesures et les machines de production, la conjoncture est restée favorable au troisième trimestre, tirée par l’automobile, l’énergie, l’industriel, le semi-conducteur, et enfin l’aérospatial et la défense.
En test et mesures, la croissance du troisième trimestre est à l’opposé de la saisonnalité habituelle. Elle est en partie due à des investissements stratégiques dans l’industrie automobile, le semi-conducteur ou l’aérospatial, investissements structurants et porteurs d’avenir pour notre écosystème. D’autres investissements sont davantage liés au déploiement des nouvelles technologies de télécommunications (5G) ou dans les bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Du côté des équipements de production de cartes électroniques et services liés, les résultats reflètent une situation favorable depuis la fin de l’année dernière mais l’investissement va ralentir à court terme et les coûts de l’énergie vont peser de manière accrue sur le marché.
Les difficultés d’approvisionnement allant de pair avec une relative absence de fiabilité des délais ainsi que la pénurie de main d’œuvre en techniciens qualifiés constituent des freins à la croissance à court et moyen terme pour ces deux secteurs.
Cependant, l’électronique est plus que jamais au cœur de l’évolution des besoins de la société, et la France s’en sort plutôt mieux actuellement que l’Allemagne (ralentissement économique) ou l’Asie (baisse dans les PC, les centres de données, les smartphones et les consoles de jeux).