On les trouve dans les supermarchés, essuyant les éclaboussures ou répondant aux questions des clients. Dans les usines intelligentes, ils travaillent au côté des opérateurs, les aidant à accomplir des tâches aussi pénibles que répétitives. On les appelle alors « robots collaboratifs » ou « cobots » (collaborative robots). Les robots tondent nos pelouses, aspirent la poussière sur le sol de nos habitations et contribuent à sauver des vies dans les hôpitaux en désinfectant les chambres et en aidant le personnel soignant à soulever les patients les plus lourds, évitant ainsi d’inutiles blessures.
Les robots redéfinissent notre façon de travailler, de nous divertir et d’interagir les uns avec les autres ; en deux mots, ils feront à jamais partie intégrante de notre quotidien.
Les robots ont également un impact significatif sur les environnements de production à un moment où les industries évoluent pour suivre la demande et s’adapter au comportement des consommateurs. Les exigences de personnalisation et réduction des délais d’exécution ont amené les fabricants à modifier leurs opérations pour satisfaire cette nouvelle tendance, notamment en relocalisant des installations dotées de lignes de production rapidement reconfigurables.
En raison de la hausse de la demande des consommateurs, la fabrication de quelques références en grands volumes (LMHV : Low Mix High Volume) est remplacée par la production de nombreuses références en petites quantités (HMLV : High Volume Low Mix), ce qui requiert une flexibilité accrue dans les ateliers. En d’autres termes, un particulier qui souhaite s’offrir un bolide de sport rose bonbon arborant ses initiales gravées en lettres d’or sur le capot peut l’acquérir grâce aux possibilités de personnalisation induites par la prévalence des robots. Ce n’est pas tout : le retour sur investissement de l’automatisation augmente à mesure que baisse le prix des robots, de même que la productivité et la flexibilité.
Les robots industriels qu’utilisent par exemple les constructeurs automobiles fonctionnent à grande vitesse et pilotent souvent de très importantes charges utiles. C’est pour cette raison qu’ils doivent être séparés des L Tribune libre par Nicola O’Byrne, responsable du marketing stratégique d’ADI, Connected Motion & Robotics opérateurs humains à l’aide de cages de sécurité ou de barrières immatérielles. Ces robots évoluent sans cesse, exigeant une gestion des mouvements toujours plus précise, une meilleure synchronisation multiaxiale, des dimensions réduites et une efficacité énergétique accrue.
Également en forte progression, les cobots permettent d’automatiser certaines tâches historiquement dévolues aux opérateurs humains. Ces « collaborateurs » s’installent de manière à la fois plus simple et moins onéreuse que leurs homologues industriels traditionnels, moyennant un coût d’achat inférieur. Les entreprises peuvent ainsi installer, configurer et programmer des robots elles-mêmes, ce qui permet à un nombre croissant de fabricants d’automatiser des tâches et des processus jusqu’alors inaccessibles sur le plan financier tout en bénéficiant d’un coût total de possession (TCO) réduit.
Aujourd’hui, les entreprises industrielles doivent faire plus avec moins et automatiser des tâches individuelles au lieu d’emplois complets. L’automatisation des opérations ennuyeuses, sales et dangereuses (les « trois D » de l’automatisation : Dull, Dirty & Dangerous) valorise le travail des opérateurs humains en les déchargeant des tâches fastidieuses et répétitives, en leur permettant de se consacrer pleinement à des opérations cognitives davantage qualifiées et gratifiantes, et en minimisant les risques de blessure. Cette amélioration du travail décuple le potentiel, favorise l’épanouissement et contribue à la fidélisation des employés.
Le marché mondial du soudage robotisé devrait atteindre 8,31 milliards de dollars d’ici à 2027, une solide progression qui s’explique par l’adoption croissante de l’automatisation dans ce processus industriel (Source : Fortune Business Insights).
D’aucuns craignent l’arrivée des robots. Qu’ils soient rassurés : il existe de nombreux emplois où la technologie n’est tout simplement pas capable de rivaliser avec la complexité de notre cerveau pour exécuter des tâches qui nécessitent des qualités humaines telles que l’empathie, la prise de décisions critiques ou la maîtrise des processus.
Cinq exemples de la révolution incarnée par les robots :
Grâce à sa souplesse, l’automatisation permet de changer d’outils en toute transparence, d’utiliser des interfaces plug-and-play et de procéder rapidement à des reprogrammations. Autrement dit, un robot utilisé pour une tâche précise telle que la confection de vêtements peut être rapidement affecté à une opération radicalement différente, par exemple la fabrication de masques ou de blouses à usage médical.
En période de crise ou de pandémie, les sites de fabrication, logistique ou recyclage constituent des environnements où les robots jouent un rôle majeur : par exemple, en étant positionnés entre les employés pour imposer la séparation physique requise tout en se substituant à la main-d’oeuvre absente afin de préserver la productivité.
Les hôpitaux, aéroports, centres commerciaux et autres espaces publics sont des lieux où les robots trouvent leur raison d’être. À titre d’exemple, les véhicules à guidage automatique (AGV) qui utilisent des rayons UV pour nettoyer les chambres d’hôpital sont à la fois plus rapides et plus efficaces que les agents d’entretien munis d’un désinfectant par pulvérisation.
Dans les établissements de santé, les robots peuvent se déplacer en toute autonomie ; ils peuvent même emprunter les ascenseurs sans intervention humaine, distribuer des médicaments ou apporter des échantillons à un laboratoire, ce qui accroît les rendements et minimise les risques de contact potentiels avec des matériaux nocifs.
Compte tenu de l’augmentation régulière des achats en ligne, les capacités hors pair des robots vont être fortement sollicitées pour assurer la préparation et l’emballage des commandes de façon à la fois rapide et précise. Un atout précieux pour respecter les délais de livraison J+1, voire le jour même !
Face aux prévisions alarmistes qui entourent l’avènement des robots et aux conséquences potentiellement négatives de l’automatisation, il convient de garder raison et d’adhérer aux changements positifs qui s’annoncent. Le très concret apport de l’automatisation et de la robotique à la productivité des opérateurs humains, à la sûreté, à la compétitivité et à la création d’emplois est tout simplement exceptionnel. En cette période marquée par une pandémie en constante évolution, les robots ont un rôle de plus en plus important à jouer au profit de la société en contribuant à la reprise, en réduisant la dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement mondiales et en relocalisant les outils de production, ce dont nous devons tous nous réjouir.