Cela représente une croissance de 20% par rapport au quatrième trimestre 2020. L’année 2021 s’est quant à elle soldée par une croissance de 18%.
Le rebond du quatrième trimestre marque un net changement de tendance après une baisse séquentielle de -7% au deuxième trimestre et de -10% au troisième. Cette croissance de 19% reflète aussi la saisonnalité dominante mais avec une dynamique plus forte. A titre de comparaison, la croissance moyenne du quatrième trimestre au cours des 10 années précédentes a été 4%.
Cependant, on notera que le niveau des stocks de semiconducteurs est élevé dans l’ensemble de la chaîne de valeur en raison de la pénurie de divers matériaux et pièces qui freine la production chez le client final. Il y a une déconnection entre la forte demande de semiconducteurs et la croissance de la production industrielle. Simultanément, des tensions persistent sur plusieurs familles de semiconducteurs (notamment dans le secteur automobile) ; alors que les carnets de commande sont déjà bien remplis pour 2022, les délais se sont allongés sensiblement. La situation dans toute la chaîne de production risque de rester tendue pendant quelques mois encore avec des pénuries dues notamment à la guerre en Ukraine et des fermetures d’usines en Chine liées à la reprise de l’épidémie de COVID.
En 2021, avec +18%, le marché français a connu la croissance annuelle la plus forte depuis 2010. Les ventes se sont élevées à 1,88 milliard d’euros, soit 6% au-dessus du niveau de 2019 avant la crise sanitaire. Cette croissance a été tirée en premier lieu par les ventes directes au secteur automobile et à la distribution, ainsi que par les segments informatique/grand-public et cartes à puces, où la croissance a été supérieure à 20%. Les autres secteurs, aéronautique/spatial/défense, industriel et télécom, ont enregistré une croissance inférieure à la moyenne. Pour les familles de produits, les principaux contributeurs ont été les MOS Micros et les Analog, produits largement utilisés dans l’électronique automobile.
La distribution représente 32% du marché en 2021. Selon les estimations d’Acsiel Alliance Electronique, après répartition de ces ventes par grands segments applicatifs, le marché français des semiconducteurs repose largement sur les applications industrielles (38%) et l’automobile (35%). Le segment des cartes à puces pèse 10% et l’aéronautique/spatial/défense 9% du marché français.