Paris Ile-de-France dispose d’atouts uniques parmi les villes-mondes européennes : une économie exceptionnellement diversifiée, où l’industrie, la recherche et l’innovation peuvent se rencontrer et façonner les services et les produits de demain. Les atouts de l’attractivité francilienne diversité de l’industrie, R&D, … reposent aussi sur cet écosystème rare et fragile, que sont les trop méconnus "artisans de l’industrie". Ces acteurs de l’innovation ont des besoins spécifiques, que les politiques publiques et les acteurs économiques gagneraient à mieux prendre en compte.
Toute filière industrielle a besoin de produire certaines pièces en petite série, des pièces très spécifiques qui nécessitent souvent une forte dose d’innovation, tant sur le plan de la conception que des procédés de fabrication.
Dans ses quatre grands secteurs que sont : métallurgie et mécanique, électronique, ennoblissement textile et fabrications plastiques et caoutchouc, les entreprises artisanales de la soustraitance industrielle développent des technologies très pointues et fournissent des pièces en petites séries voire uniques, des prototypes, indispensables à leurs donneurs d’ordre, qu’une entreprise produisant en grande série ne peut livrer.
Ces savoir-faire placent l’artisanat à la croisée de tous les secteurs de l’industrie : des arts de la table à l’ordinateur quantique en passant par l’automobile, le médical, la chimie, l’agroalimentaire, le luxe ou même l’aérospatial. Il doit vivre à proximité de ses donneurs d’ordre pour une symbiose optimale et offrir une forte réactivité qui constitue un de ses principaux atouts.
Avec 2 370 entreprises et 7 400 emplois, les entreprises artisanales de l’industrie (EAI) sont proportionnellement peu nombreuses, et ne représentent que 1 % des entreprises artisanales et 1,4 % des emplois de l’artisanat.
Le rôle des artisans dans l’innovation industrielle est peu visible. La notion même de sous-traitance reflète mal ce qui est dans les faits bien souvent un processus de co-conception dans lequel le savoirfaire de l’artisan entre pour une part importante.
En Ile-de-France ces artisans semblent faire face à des difficultés plus importantes encore qu’ailleurs en France.
Leur présence aux côtés de l’industrie est nettement moindre ici qu’ailleurs. Alors que l’industrie francilienne représente 14% de l’industrie française, les artisans de l’industrie franciliens ne représentent qu’un peu plus de 8% des artisans de l’industrie française. Les coûts d’implantation, coût de l’immobilier, les possibilités de recrutement, brident les possibilités de développement de ces acteurs en Ile-de-France si importants pour l’industrie.
Parmi nos propositions :
Organiser des clubs professionnels ; proposer une offre de salons professionnels adaptée
Abonder un fond d’appui à l’investissement en machines-outils ; Favoriser l’accompagnement juridique
Intégrer mieux les besoins des TPE dans la stratégie foncière régionale pour l’industrie ; Renforcer l’apport de fonds publics dans les SCI industrielles
Créer un lieu de stature internationale, sur le modèle de la Station F, qui rende pleinement visible l’artisanat d’excellence du Grand Paris
Faire de l’artisanat de pointe un élément distinctif de la marque « Paris » à l’international