Panorama des principales orientations du marché de l’automatisation dans les prochains mois.
La RPA a connu un succès fulgurant, car elle a rendu l’automatisation des tâches routinières et à faible valeur ajoutée (saisie, copier-coller...) plus facile et plus rapide. Dans le cadre de la transformation numérique et la recherche d’expériences optimisées pour les clients ou les collaborateurs, les entreprises font désormais appel à la RPA pour des projets à plus forte valeur ajoutée : la transformation des processus métier. Objectif : travailler de façon plus intelligente, plus rapide, optimisée et moins onéreuse.
En 2021, les entreprises ayant déjà implémenté une plateforme de RPA pourront davantage l’exploiter grâce à des technologies complémentaires telles que l’orchestration des processus et la gestion intelligente des documents pour automatiser leurs workflows les plus critiques.
Au-delà de la criticité, c’est avant tout sur la valeur apportée par l’automatisation que les entreprises devront miser. Tous les workflows ne sont en effet pas automatisables de la même façon ou dans les mêmes proportions.
En 2021, les organisations devront s’orienter prioritairement vers les processus dont l’automatisation sera la plus rentable et ceci le plus rapidement possible. À la fois pour amortir les coûts de la plateforme d’automatisation, mais également pour renforcer l’image de la RPA en interne. Parmi les processus métier qui répondent à ces caractéristiques : ceux qui nécessitent une gestion intelligente des documents grâce à la capture cognitive et l’IA, l’orchestration des processus ou encore l’interconnexion des systèmes informatiques et applicatifs internes ou externes.
Avec la crise sanitaire, les collaborateurs et les clients seront, en 2021, plus « virtuels » que jamais. La transformation numérique est aujourd’hui un atout majeur pour optimiser la productivité des salariés et améliorer l’expérience client. De ce fait, les plateformes dédiées à la collaboration (Zoom, MS Teams, etc.) et à l’automatisation (automatisation intelligente, automatisation des processus financiers et gestion des résultats de l’entreprise) sont en plein essor.
Les entreprises les moins digitalisées, celles qui sont restées figées dans des modèles économiques analogiques, ont d’ailleurs été celles qui ont été touchées de plein fouet par la crise économique liée à la pandémie. Cette tendance devrait donc, sans surprise, s’accélérer et s’amplifier en 2021, même après le retour au bureau.
Les robots, dont on a longtemps craint qu’ils ne remplacent les travailleurs humains, entrent en scène. En 2021, ces « collaborateurs numériques » pourraient à la fois permettre de gagner en productivité, tout en offrant aux collaborateurs humains un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Et même mieux que ça puisque ces « robots » (pour beaucoup logiciels) libéreront les collaborateurs de tâches répétitives sans valeur ajoutée, et les réorienteront vers des missions plus intéressantes, plus valorisantes pour eux. Pour l’entreprise, la cobotique deviendra un véritable facteur de différenciation qui apporte agilité, compétitivité et avantage concurrentiel.
Dans le contexte du développement des plateformes low code / no code, les « développeurs citoyens » - c’est-à-dire les utilisateurs métier non-techniques, s’associent progressivement aux équipes IT dans un modèle fédéré, en tirant parti de l’automatisation intelligente pour transformer leurs propres processus métier, et notamment ceux qui nécessitent le traitement d’une importante quantité d’informations.
Les entreprises qui réussissent aujourd’hui dans la nouvelle économie y parviennent grâce à des outils d’automatisation adaptés aux « développeurs citoyens ». D’autres organisations chercheront à s’inspirer de ce modèle qui crée de l’agilité, réduit la dette technique et accélère le délai de rentabilisation.
Malgré l’utilisation de plateformes toujours plus intelligentes et dotées de fonctionnalités pré-intégrées, les besoins dans les entreprises sont différents, ce qui nécessite une automatisation plus adaptée. Et les écosystèmes technologiques, serviront de base pour remédier à cette différence et répondre aux spécificités de chaque entreprise.
Les éditeurs poursuivront en effet leurs efforts pour concevoir des plateformes capables de s’appuyer sur de vastes réseaux de technologies, d’applications et de services fonctionnant au sein d’architectures ouvertes, dynamiques et intégrées. Donnant ainsi accès aux entreprises et à leurs utilisateurs à un réseau de services, de connecteurs, de modèles et de solutions pré-établis. En 2021, les entreprises s’appuieront de plus en plus sur ces écosystèmes.
La 5G est là et avec elle, une énorme vague de données. En 2021, la 5G permettra aux entreprises de transmettre, de collecter et d’analyser une quantité de données en croissance exponentielle afin d’alimenter leur stratégie et leur prise de décision.
Les entreprises ayant la capacité et les moyens d’ingérer cette vague de données, de les numériser et de les transformer en informations directement exploitables seront sans aucun doute les grandes gagnantes de cette nouvelle vague : traitement de documents et de données non structurées, intelligence artificielle ou encore capture cognitive (classification des documents/données, analyse des sentiments, extraction de contenu de documents...).
Sans ces capacités de collecte et d’analyse, les organisations risquent d’être submergées par ce tsunami d’informations, qui resteront inutilisables.
En 2021, l’intelligence artificielle, véritable accélérateur de la transformation digitale, ne sera plus réservée qu’aux data scientists : son utilisation se répandra massivement au sein des entreprises. Le machine learning, le traitement du langage naturel, la reconnaissance optique de caractères et la reconnaissance d’images intégrés dans des plateformes d’automatisation intelligentes permettront aux développeurs citoyens, fers de lance de la transformation digitale, d’appliquer l’automatisation à l’échelle souhaitée.
Une démocratisation de l’intelligence artificielle qui augmentera considérablement les niveaux de productivité, et accélérera les flux dans toute l’entreprise.