Pour conserver un avantage concurrentiel en 2024, l’adoption de nouvelles technologies leur permettant d’atténuer la fluctuation sera la clé de leur différenciation concurrentielle, et sera cruciale pour les aider à gérer une volatilité en croissance.
Regardons de plus près les données de marché qui mettent en évidence quatre prévisions qui renforceront la résilience du secteur de la production.
En l’espace de quelques années seulement, les dépenses en IA dans le secteur des technologies de l’information devraient augmenter de 40 %. Cette hausse des investissements aidera les industriels à améliorer leur efficacité grâce à la reconnaissance des schémas de données de l’IA. En utilisant des données historiques, l’IA analyse rapidement les données de production en temps réel, en identifiant les modèles et les anomalies. La valeur à long terme de l’IA et de la reconnaissance des schémas de données leur permettra d’analyser en permanence les causes profondes, de rationaliser le travail et de prédire les problèmes potentiels de qualité des produits en comparant différents points de données.
Les systèmes de production deviennent de plus en plus complexes. La reconnaissance des modèles de données pilotée par l’IA est cruciale pour affiner le contrôle de la qualité, prédire les problèmes d’équipement et optimiser la production afin de réduire les défauts, d’augmenter le taux d’efficacité opérationnelle et de réaliser d’importantes économies de coûts. Avec l’industrie 4.0 et l’industrie 5.0 émergente, il y aura trop de données générées à chaque seconde pour que les humains puissent y faire face. L’IA deviendra un outil indispensable pour les industriels.
L’approche traditionnelle et statique de la planification n’est plus suffisante pour la production moderne. Selon McKinsey, l’utilisation d’outils de reconnaissance des formes par l’IA peut entraîner une augmentation de 4 % du chiffre d’affaires, une réduction des stocks allant jusqu’à 20 % et une diminution des coûts de la supply chain allant jusqu’à 10 %.
Une étude récente a montré que les industriels continuent de faire face à des défis permanents en matière de supply chain. Cependant, en tirant parti de l’IA, de l’ERP et de l’EAM, ils peuvent optimiser leurs stocks, leurs ressources et leurs données machine en temps réel. Avec l’ajout d’outils alimentés par l’IA, ils seront en mesure de répondre rapidement aux variations de la demande, aux perturbations de la supply chain et aux changements du marché.
Par exemple, grâce à l’IA intégrée dans l’ERP, les industriels pourront s’adapter rapidement aux changements inattendus de matières premières et prévoir les retards potentiels des fournisseurs.
La Production Industrielle mondiale est confrontée à une crise des talents si profonde qu’elle pourrait menacer sa croissance et sa reprise.
Le vieillissement de la main-d’oeuvre et la "désintégration des comportements", qui s’accompagne d’un changement de l’éthique du travail et des exigences, sont les principales causes de la crise des talents. Les salariés attendent de plus en plus de flexibilité et d’autres récompenses non monétaires. Parallèlement, l’augmentation du turnover du personnel a considérablement perturbé la productivité, les horaires et les flux de travail dans les ateliers.
De plus, les nouvelles recrues peuvent ne pas être aussi efficaces ou expérimentées que les employés qui quittent l’entreprise. Cela entraîne une baisse de la productivité et des problèmes de qualité potentiels.
Pour y remédier, les industriels font appel à l’intégration de la technologie pour améliorer la productivité. En effet, une étude IDC a révélé que 45 % des industriels ont fait de l’amélioration de l’expérience des collaborateurs à l’aide de la technologie une priorité. L’intégration de la technologie en les impliquant dans le processus - un concept également connu sous le nom de "travailleur connecté" - permettra aux industriels de stimuler la productivité, l’efficacité et d’améliorer l’expérience du collaborateur dans l’atelier.
Le personnel restant l’actif le plus important d’une entreprise, les outils et plateformes pour collaborateurs connectés peuvent renforcer l’engagement, stimuler la productivité et améliorer la satisfaction au travail. Cela permet ainsi de se différencier de la concurrence. À l’avenir, l’IA jouera également un rôle important dans l’autonomisation du travailleur connecté, en fournissant des informations et une précision qui amélioreront l’efficacité.
Il est de plus en plus évident que les modèles d’entreprise linéaires « take, make, waste » des producteurs sont devenus non viables, impopulaires et exposés à davantage de risques commerciaux.
Près de la moitié d’entre eux, soit 42 %, s’inquiètent de la pénurie d’approvisionnements essentiels et le même pourcentage se dit préoccupé par l’augmentation du coût des matières premières. Pour réduire leur dépendance à l’égard de la disponibilité et de la volatilité des coûts des matières premières et rendre leur activité plus résiliente à l’avenir, les industriels doivent repenser leurs modèles d’entreprise existants afin d’adopter un modèle d’économie circulaire.
Pour les producteurs, l’économie circulaire devient de plus en plus urgente à mesure que le paysage réglementaire et les politiques évoluent rapidement en Europe. Ces évolutions ont déjà, ou auront bientôt, un impact profond sur les modes de fonctionnement des industriels, à la fois à court et à long terme. La transition vers l’économie circulaire s’est accélérée avec l’entrée en vigueur de diverses réglementations, telles que le Pacte Vert pour l’Europe.
Pour que les industriels soient prêts à passer à un modèle d’économie circulaire, ils doivent disposer de la bonne technologie. Ils doivent concevoir leurs produits dans une optique de circularité. En effet, tous les impacts environnementaux liés aux produits sont déterminés pendant la phase de conception d’un produit. À ce stade, les industriels doivent réfléchir au choix de leurs fournisseurs, mais aussi à la manière dont cette conception leur permettra de favoriser une réutilisation, un recyclage ou, à défaut, une valorisation des déchets.
En outre, l’industrie dans son ensemble doit être en mesure de gérer les retours et d’intégrer la logistique inverse. Une stratégie que Gartner considère comme un moteur essentiel des stratégies d’économie circulaire. Dans le cadre d’un modèle d’entreprise d’économie circulaire, la logistique inverse permet aux industriels de renvoyer les marchandises en fin de vie, créant ainsi une circulation efficace des biens et une réduction des déchets.
Enfin, la traçabilité est une autre capacité clé nécessaire à cette économie circulaire, car elle permet aux producteurs de suivre et de tracer les matériaux, les pièces et les produits tout au long de leur cycle de vie. Ainsi, les industriels ne perdent jamais de vue le parcours d’un produit et son impact environnemental.
Les producteurs sont habitués à faire face à des défis complexes et exigeants. En tant qu’industrie, leur résilience continue de stimuler l’innovation en adoptant des technologies clés pour améliorer leurs opérations. En 2024 et au-delà, la priorité donnée à l’efficacité et à l’optimisation des opérations sera la clé de leur différenciation concurrentielle.