Jamais l’industrie française n’a été confrontée à de telles difficultés de recrutement : la part des entreprises industrielles concernées par cet enjeu a atteint 67 % en 2022 (source INSEE), niveau le plus élevé depuis 1991. Consécutivement, le nombre d’emplois vacants dans l’industrie a doublé en trois ans, passant de 30 000 à 60 000 (source DARES, 14/09/2023).
Les raisons de cette pénurie sont multiples. Le premier facteur concerne le manque de formation et donc un déficit de jeunes diplômés entrant sur le marché du travail chaque année. En effet, selon l’Observatoire de la Métallurgie, les formations professionnelles ne couvrent que 50% des besoins en recrutement jusqu’à 2030 pour les métiers de chaudronnier, soudeur et technicien de maintenance.
Un autre facteur concerne l’attractivité des métiers eux-mêmes. Ainsi selon les formations, 8% à 46% des jeunes entrant sur le marché du travail s’insèrent dans l’emploi dans un autre secteur, auquel s’ajoutent ceux qui restent sans emploi ou retournent en formation (source : Céreq). Au total, France Stratégie prévoit seulement 66 000 jeunes débutants formés à un métier industriel entrant dans l’emploi chaque année pour 125 000 diplômés ou formés, ce qui représente un taux d’évaporation de 50% .
Cet écart énorme s’explique en partie par des salaires parfois moins attractifs mais principalement par le manque de mobilité, élément structurant du marché de l’emploi en France. L’ancrage territorial des PME et ETI industrielles est souvent éloigné des écoles de formation, or plusieurs études ont montré que la moitié des personnes refusent les offres situées à plus de 30 km de leur habitation. En attendant la territorialisation des infrastructures de formation, qui sera longue à déployer, la concurrence entre employeurs industriels pour attirer et garder les jeunes talents restera très forte tout au long de la décennie.
La vague de départs en retraite qui s’est accélérée depuis 2016 accentue la pression sur l’emploi industriel. Dans les Hauts-de-France, région fortement industrialisée, à l’horizon 2030 plus de 43% des techniciens de l’industrie en emploi en 2015 cesseraient leur activité, ainsi que 36 % des ingénieurs et cadres techniques toutes spécialités confondues !
Ses 30 dernières années, les ouvriers ont vu fondre leurs effectifs, de 30 % à 19 % du total de la population française. La désindustrialisation des années 1980 à 2000 a pesé, tout autant que l’augmentation du niveau d’étude en France, qui a réduit le nombre de peu ou non qualifiés entrants sur le marché du travail, et donc réduit le vivier naturel de candidat potentiel aux métiers de l’industrie. La part des 25-34 ans ayant un diplôme d’études supérieures est ainsi passé de 31 % en 2000 à 50 % en 2021. La catégorie socio-professionnelle des ouvriers est ainsi passée de première en France à quatrième.
"La France a longtemps été à la traîne dans le domaine de la robotisation des sites industriels mais le rebond de l’industrie des dernières années génère une forte demande pour les robots : la France prend le virage de l’industrie 4.0. Comme il faut des êtres humains pour piloter et maintenir ces robots, on assiste à une montée en compétence des collaborateurs positionnés sur les lignes de production. Le traditionnel binôme “contremaître-ouvrier” est remplacé par celui “opérateur-technicien”. À mesure que l’automatisation de la production gagne du terrain, les techniciens s’imposent : autonomes, compétents en informatique ou électronique, mieux rémunérés”, explique Godefroy Jordan, directeur général de Headhunting Factory.
La transformation technico-organisationnelle intervenue dans le domaine industriel implique la présence au plus près des lignes de production de collaborateurs capables d’intervenir sur la programmation de robots et sur des actions de maintenance curative ou prédictive. Des rôles encore ouverts à des bacheliers pro (STI) mais de plus en plus réservés aux Bac+2 (BTS électrotechnique notamment).
Les salariés de l’industrie, en lien avec ces évolutions, sont plus exigeants qu’avant en termes de formation continue, de bien-être au travail, de conditions et de reconnaissance au travail. L’attractivité des entreprises, tout autant que leur localisation, souvent à l’écart des métropoles et sur des territoires enclavés, devient critique pour attirer des collaborateurs et les fidéliser.
Les modes de production et les produits sortis des usines étant donc plus technologiques, de même que le niveau de compétences demandé aux collaborateurs, les recrutement devient très concurrentiel et problématique pour la majorité des sites industriels C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises du secteur se tournent vers la chasse de têtes et plus particulièrement vers Headhunting Factory, pour cibler plus efficacement des personnes en postes et faciliter les mobilités sectorielles.
Face à ces défis, des solutions concrètes sont en cours de mise en œuvre. Le gouvernement français a investi, dans le cadre du plan France 2030, 700 millions d’euros pour rapprocher les formations des étudiants, en particulier dans les petites villes, dans le cadre de la stratégie de réindustrialisation du pays. 15 000 places supplémentaires de formation ont par ailleurs été ouvertes à la rentrée 2023. Certains métiers industriels, tels que chaudronniers ou ajusteurs, présentent un besoin immédiat de nouveaux talents, offrant ainsi des opportunités de carrière attrayantes pour de nombreux chercheurs d’emploi.
En parallèle, des initiatives innovantes, comme "La Fabrique 4.0" dans la région des Hauts-de-France, visent à attirer de nouveaux talents en démontrant les perspectives stimulantes offertes par la technologie de pointe dans l’industrie. Cependant, la dynamique de l’industrie française avec 300 nouvelles usines implantées et 90.000 emplois nets depuis 2017, les tensions du marché de l’emploi dans le secteur persistent. Face à la dynamique de réindustrialisation et pour combler efficacement la pénurie de recrutement, il est essentiel de faire appel à des experts en recrutement spécialisés dans ces domaines. Headhunting Factory, avec son expérience réussie auprès d’entreprises telles que Ugitech, Arcelor Mittal, Tractebel, ST Microelectronics, Renault Trucks, Lalique, Diehl Metal, SNF, Groupe Dehon, Bonduelle, Fleury Michon et Sadev, en connaît parfaitement les rouages.
Headhunting Factory a démontré sa capacité à identifier, attirer et placer avec succès des profils qualifiés pour des postes critiques tels que techniciens de maintenance, opérateurs machine de production, techniciens de production, conducteurs de ligne, responsables de production… En faisant appel à un chasseur de têtes spécialisé, les entreprises peuvent bénéficier d’une approche ciblée pour trouver les talents nécessaires dans des secteurs où la demande dépasse l’offre de candidats. Cela contribue non seulement à résoudre les problèmes de recrutement, mais aussi à garantir la qualité et la pertinence des compétences recherchées.
La pénurie de recrutement dans l’industrie française est un défi complexe, exacerbé par la réindustrialisation en cours, mais enraciné dans des causes profondes. Les investissements dans l’éducation et la formation, l’identification des métiers en demande, l’innovation dans l’attractivité industrielle, ainsi que le recours à des chasseurs de tête spécialisés, constituent une combinaison de stratégies essentielles pour relever ce défi crucial et maintenir la vitalité de l’industrie française dans un contexte économique en constante évolution.