Electronique Mag - Le journal de l'électronique.
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Deux indices composent ce baromètre :
L’un indique les ventes liées aux composants électroniques (semiconducteurs, passifs, circuits imprimés, connectique) et consommables (crèmes à braser, flux, accessoires) destinés à l’industrie
L’autre se réfère aux les ventes liées aux équipements de test et mesures électroniques, équipements de production de cartes électroniques.
Le Collège Equipements & Services et Test & Mesures d’#Acsiel vient de finaliser le baromètre du 1er trimestre 2023.
Source : Enquêtes de conjoncture auprès des adhérents d’Acsiel (indice basé sur les déclarations de 34 adhérents)
Au premier trimestre 2023, les ventes de composants électroniques (semi-conducteurs, passifs, circuits imprimés et connecteurs) et consommables en France se sont inscrites dans le prolongement de la dynamique qui est à l’oeuvre depuis le premier trimestre 2022.
L’indice Acsiel des composants et consommables électroniques du premier trimestre est en hausse de 5% par rapport au quatrième trimestre 2022 et de 21% en glissement annuel.
Les fondamentaux de la production électronique nationale sont restés solides grâce au poids prédominant de l’automobile et de l’industriel qui déterminent une part majoritaire de l’activité. Ces deux secteurs qui sont structurellement croissants ont protégé le marché français des semiconducteurs de la récession observée dans d’autres régions, notamment en Asie, celle-ci étant principalement causée par le ralentissent des productions orientées vers le grand public (en premier lieu PC et smartphone).
Outre l’automobile et l’industriel, la demande émanant des secteurs aéronautique/spatial/défense et ferroviaire a permis à la connectique de bénéficier d’une croissance trimestrielle très soutenue (+18%). Les circuits imprimés et les composants passifs ont également bénéficié de cet environnement de marché favorable.
Les consommables destinés à l’industrie, notamment à travers le maillage fourni de PME et d’ETI de la sous-traitance électronique, ont vu leurs ventes bondir en début d’année.
Le niveau élevé des stocks dans certains secteurs pourrait causer à court terme un ralentissement de la croissance mais les tendances de la demande finale sur le marché intérieur restent bien orientées.
Source : Enquêtes de conjoncture auprès des adhérents d’Acsiel (indice basé sur les déclarations de 15 adhérents)
Au premier trimestre 2023, l’indice des équipements d’investissement a enregistré une croissance en glissement annuel de 16% mais une croissance séquentielle de 2% seulement, et qui dissimule des orientations différenciées, d’après les enquêtes de conjonctures menées par Acsiel.
Pour les équipements de test et mesures, la croissance trimestrielle a été positive à l’inverse de la saisonnalité, après un repli du quatrième trimestre lui-même consécutif à la très forte croissance du troisième. Le marché T&M est actuellement tiré par l’automobile, l’industriel et l’aérospatial & défense. Dans le domaine des télécommunications, l’impact de la technologie 5G, pour sa capacité à servir de nouveaux besoins comme la santé, la mobilité ou la productivité, reste encore à venir ; un calendrier plus tardif que tout un chacun pouvait espérer, mais toujours aussi prometteur. Les perspectives à court-terme sont un peu moins bonnes. Par contre, rappelons que les investissements dans les moyens de mesure sont porteurs et appelés à croître de manière soutenue en France avec la construction d’usines de voitures électriques et de batteries.
Pour les machines de production, destinées notamment à la sous-traitance électronique, la conjoncture est restée bien orientée au premier trimestre même si on a pu observer un léger repli des facturations (-5% selon notre enquête), explicable en grande partie par la forte croissance à deux chiffres du quatrième trimestre. Les perspectives se sont dégradées pour le deuxième trimestre tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation, avec une baisse des commandes et de l’indice de confiance du secteur.
Pour ces activités de production de biens d’investissement sur le sol national, la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée à la hauteur des besoins devient un enjeu majeur. D’ores et déjà, les difficultés de recrutement pèsent sur la croissance de nombreuses entreprises. Il est nécessaire que les pouvoirs publics se saisissent du sujet avec la plus grande détermination pour élaborer un plan d’action avec les industriels, faute de quoi cela fera irrémédiablement obstacle aux ambitions de réindustrialisation affichées.
