Plus d’1 Français sur 2 comprend cette nécessité d’être présent au bureau en ce moment. A terme, la majorité des Français (51 %) préfèreront travailler au bureau le plus souvent possible.
Les fervents défenseurs du télétravail ne représentent que 11% de la population.
60% des sondés sont déçus des mesures sanitaires mises en place par leur entreprise
57 % des Français veulent changer de vie (déménagement, reconversion, entrepreneuriat...)
Pour sa nouvelle enquête sur la vie au bureau, Deskeo, premier opérateur de bureaux flexibles en France, a interrogé 11 213 personnes afin de tout savoir sur l’organisation de cette nouvelle phase de confinement. Une période qui n’a rien à voir avec la première.
Pour cette deuxième vague de confinement, le présentiel est beaucoup plus fort au sein des entreprises. En effet, plus de 38 % des Français déclarent que leur employeur les oblige à se rendre au bureau tous les jours. Dans le détail, parmi les 62 % des Français en télétravail, 39 % reviennent plusieurs fois par semaine au bureau et 11 % de façon ponctuelle. Seulement 12 % restent totalement confinés en home office.
Le choix pour une entreprise d’imposer à ses salariés de venir au bureau malgré le confinement ne fait pas l’unanimité mais divise véritablement les Français. En effet, plus de 51 % comprennent cette directive et sont enclin à se rendre sur leur lieu de travail en ce moment, et ce malgré les consignes gouvernementales.
Bien loin de vouloir rester cloîtrés à la maison, 7 Français sur 10 (71 %) aimeraient passer la majorité de leur temps de travail au bureau pendant cette période de confinement. Ils ne sont que 3 % à vouloir rester continuellement à la maison.
Globalement, ce sondage montre que l’appétence pour le télétravail s’essouffle à mesure que la crise s’allonge. Une fois l’épisode coronavirus dernière nous, la majorité des Français préféreront ainsi travailler au bureau autant que possible, les fervents défenseurs du télétravail ne représentent que 11% de la population. Plus généralement, on voit que les Français sont désormais répartis en trois catégories :
1. Les sédentaires (51%) pour qui le télétravail forcé dû aux confinements a été un épisode difficile à vivre. Ils ont hâte de retrouver leurs habitudes pré-covid et souhaitent travailler au bureau le plus possible.
2. Les hybrides (38%) ont pris goût au télétravail qui leur permet de mieux gérer leur planning et ainsi de libérer du temps pour leurs loisirs et leur famille. Cependant, ils ressentent toujours le besoin de se rendre au bureau régulièrement et ne s’imaginent pas télétravailler plus d’1 à 2 jours par semaine.
3. Les télétravailleurs (11%) eux, sont désormais habitués à évoluer à distance et préfèreront à l’avenir télétravailler autant que possible, limitant au strict minimum leurs venues au bureau.
C’est ce que nous constatons en ce moment avec les entreprises que nous accompagnons dans leurs recherches de bureaux, confie Frank Zorn, co-fondateur de Deskeo. Le télétravail est entré dans les mœurs, mais les Français restent très attachés à leurs bureaux. Le lien social est primordial pour développer un esprit d’équipe et un sentiment d’appartenance à un projet commun. Dans les faits, les meilleures idées n’arrivent pas sur demande lors d’une réunion planifiée à l’avance en visio-conférence. Ce qui nourrit la créativité et qui fait naître les meilleurs exemples de collaboration, ce sont très souvent les interactions informelles. C’est pourquoi les pauses déjeuner, les rencontres imprévues au détour d’un couloir ou devant la machine à café sont si importantes, et ce qui explique cet attachement des Français à leur lieu de travail.
Beaucoup de sociétés ont dû réagir rapidement face aux problématiques liées à la crise sanitaire. Mais la plupart n’a pas encore opéré de véritable transformation. En effet, 65 % n’ont pas formé leurs cadres au management à distance et 53 % n’ont rien modifié à leur process ou outils pour faciliter le travail à distance. Concernant les investissements pour aider les salariés à s’équiper à la maison, c’est encore pire : 61 % des sociétés ne se sont pas encore penchées sur le sujet.
Jusqu’ici, la priorité va clairement en direction de la cohésion d’équipe à distance, 55 % des entreprises entendues dans ce sondage, ont ainsi pris des initiatives pour aider leurs collaborateurs à garder le contact depuis le début de la crise sanitaire.
Pour Frank Zorn : Même si on observe des améliorations, la transformation des entreprises ne va pas assez vite et il reste encore beaucoup de travail. Le virage digital est plus difficile à prendre pour les structures qui n’y étaient pas préparées. Elles ont clairement un rôle à jouer pour accompagner leurs collaborateurs vers une organisation du travail hybride nécessaire tant que la pandémie n’est pas maîtrisée.
Globalement, la majorité des Français (60 %) sont déçus des mesures sanitaires prises par leur entreprise depuis le début de cette crise (32 % plutôt pas satisfaits et 28 % pas du tout). Seulement 11 % des sondés se disent tout à fait satisfaits et 29 % en partie.
S’il reste du travail en termes d’adaptation des process et de mesures sanitaires, l’épisode covid-19 aura tout de même eu un impact certain sur la perception du télétravail en entreprise. Ainsi, plus de 56 % des Français déclarent que le travail à distance est davantage admis qu’avant au sein de leur organisation. Ils s’ajoutent aux 29 % pour qui le travail à distance était déjà une pratique courante. Seules 15 % des sociétés sont encore réfractaires au home office.
Dernier enseignement majeur de ce sondage, la crise sanitaire a provoqué des envies de changement de vie chez une large partie (57 %) des Français. L’herbe serait plus verte ailleurs pour les 67 % qui envisagent de déménager en banlieue ou de changer de région. Pour d’autres, ce changement serait plus profond : 56% confient avoir un projet de reconversion et 39 % ambitionnent de créer leur propre entreprise.