Certaines inventions ont pourtant résisté à l’épreuve du temps et ont su se rendre indispensable, tant auprès des amateurs que des professionnels.
À l’occasion du 50ème anniversaire de reichelt elektronik, son PDG Ulf Timmermann, revient sur cinq innovations qui ont révolutionné l’histoire de l’électronique.
Les petites piles appelées « piles bouton » sont utilisées dans les appareils à faible consommation électrique comme les montres, les calculatrices de poche ou encore les appareils auditifs. Devenue indispensable au quotidien, la pile est une invention qui remonte au XIXème siècle. La « pile voltaïque » ou « pile à colonne de Volta », du nom de son inventeur Alessandro Volta, était à l’époque encore constituée de disques de cuivre et de zinc empilés les uns sur les autres. Phénomène scientifique autrefois inexplicable et désormais source d’énergie incontournable, la pile est sans doute l’une des innovations techniques les plus marquantes de l’histoire contemporaine.
Utilisé pour le raccordement de composants par les bricoleurs comme par les professionnels du secteur industriel, le fer à souder est indispensable au secteur de l’électronique. Il se décline en différents modèles, qui vont de l’aiguille à souder au fer à souder de grande taille, en fonction de l’usage auquel il est destiné. Si la pratique du soudage remonte aux sociétés égyptiennes antiques, le fer à souder électrique produit en série a été inventé en 1921 par un ingénieur allemand. Continuellement perfectionné au fil du temps, le fer à souder est devenu un incontournable des boîtes à outils des particuliers et on le retrouve aujourd’hui partout où des composants électroniques sont utilisés.
Le perfectionnement du procédé de soudage a également influencé une autre innovation majeure pour l’industrie électronique : le circuit imprimé. L’invention de ce support pour composants électroniques remonte à la fin des années 1930 et l’émergence du circuit moderne se situe dans les années 50. Par la suite, les circuits imprimés n’ont cessé de se miniaturiser, faisant qu’on les retrouve désormais dans presque tous les appareils électriques.
De conception simple, le circuit imprimé continue de servir de point de départ à de nombreux projets. C’est à lui que l’on doit l’ordinateur monocarte le plus populaire de tous les temps, le Raspberry Pi. Grâce à d’autres avancées telles qu’une plus grande puissance de calcul et davantage de RAM, ce produit et ses nombreux concurrents comme le Banana Pi ou les cartes Odroid et Arduino se sont fait une place de choix dans le secteur industriel.
Un oscilloscope est un outil indispensable pour les ingénieurs électriciens, mais il est également utilisé dans de nombreux autres secteurs comme la santé, la radio ou la télévision. Si la technologie des oscilloscopes remonte au début du XXème siècle, c’est dans les années 1980 que le fabricant new-yorkais LeCroy a lancé le premier oscilloscope numérique.
Grâce au développement de leurs fonctionnalités, de leurs performances et de leur mémoire, les oscilloscopes numériques ont fini par largement supplanter la version analogique du marché. Les oscilloscopes analogiques basés sur la technologie des rayons cathodiques présentent notamment des inconvénients : plus prônes aux erreurs, leur efficacité énergétique est également moindre.
Aujourd’hui, les oscilloscopes numériques se déclinent selon une large gamme de prix et de fonctionnalités, en fonction de l’usage (personnel ou professionnel) auquel ils sont destinés. Les oscilloscopes simples pourront ainsi compléter un multimètre, tandis que les appareils plus sophistiqués sont équipés d’écrans tactiles, de canaux multiples et d’enregistreurs de données intégrés.
Ces dernières années, les progrès de la technologie d’impression 3D ont particulièrement bénéficié au secteur industriel. Il est en effet possible d’aboutir à des prototypes sophistiqués grâce à une impression précise et efficace, là où il fallait précédemment passer par des processus de productions complexes.
La technique de la stéréolithographie, qui consiste à appliquer des couches de matière pour fabriquer des objets en trois dimensions, a été inventée en 1981 et mise en pratique avec succès en 1983. En 1988, la première imprimante 3D était commercialisée, sur le principe du frittage laser. En moins de 40 ans, la technologie d’impression 3D a largement évolué et une large gamme d’imprimantes 3D est désormais disponible. La gamme des filaments utilisés pour l’impression 3D s’élargit elle aussi régulièrement et comprend aujourd’hui le plastique végétal et le chocolat.
Parmi les grandes innovations à venir, la conduite autonome continuera de faire l’objet de recherches au cours des prochaines années. La construction de véhicules autonomes jouera inévitablement sur la demande de capteurs et de semi-conducteurs, ainsi que sur la demande de LED haute puissance, nécessaires pour assurer la sécurité des véhicules autonomes. L’industrie 4.0 nécessitera quant à elle des solutions sans fil, des écrans et des systèmes embarqués. Les innovations ne manqueront pas dans ce domaine. Reste à savoir lesquelles domineront le marché à long terme et lesquelles tomberont aux oubliettes.