Ces dernières années, la prolifération des infrastructures de communication à haute vitesse et la réduction des coûts de communication et de stockage se sont nettement accentuées. Face à ce tableau, la tendance d’une quatrième révolution industrielle, caractérisée par l’Industrie 4.0, s’est largement étendue et la cadence des investissements dans les technologies annexes s’est accélérée à l’échelle mondiale.
Yamaha Motor s’est rapidement approprié cette tendance et a mis au point « l’usine intelligente » : un système d’intégration Internet des objets (IoT) / machine-machine (M2M) (Image 2) utilisé dans les dernières technologies. Pour le lancement de l’usine intelligente, Yamaha Motor propose une procédure pratique en quatre étapes (Image 3). Tout d’abord, pour les étapes 1 et 2, l’entreprise se concentre sur l’automatisation et les économies de main d’oeuvre sur la ligne de production CMS, grâce à la connectivité machine-machine.
Pour ce faire, Yamaha rend possible une coopération mutuelle, non seulement entre les machines CMS de Yamaha mais aussi avec celles d’autres fabricants. En fait, l’entreprise n’en est pas à sa première installation d’une ligne de production.
L’un des problèmes liés aux connexions machinemachine entre différents fabricants, dont les concepts de développement et les échelles commerciales varient, est la quantité d’informations protégées, qui ne peuvent pas être partagées. Le partage d’informations tend alors à se limiter aux informations de base, comme l’identifiant des cartes et les décalages de mires. Enfin, il s’avère extrêmement difficile de faire en sorte que des fabricants, dont les ressources et la situation divergent, développent simultanément des logiciels de coopération mutuelle. C’est pourquoi la synergie susceptible d’être atteindre par le biais de la coopération est naturellement limitée.
Pour arriver à une connectivité machine-machine optimale, capable de dépasser ces limites, Yamaha Motor se présente en fervent défenseur de la « SOLUTION EN UNE ÉTAPE », le concept original de l’entreprise. Elle n’utilise que des produits Yamaha pour connecter les machines CMS intelligentes et les logiciels, afin d’optimiser leurs effets de synergie.
Yamaha Motor propose d’ores et déjà une gamme complète des principales machines d’une ligne de report de composants, à savoir : systèmes de stockage, de sérigraphie, de dépose, d’inspection de la sérigraphie (SPI), de report de composants et d’inspection optique automatique. La connexion de l’ensemble de ces machines sur une ligne de production composée de produits Yamaha à l’aide de la connectivité machine-machine de pointe, sans aucun blanc, au sein d’une « usine intelligente », optimise les effets d’une coopération mutuelle entre les machines et les logiciels. Il est alors possible de créer une ligne de montage True Total Line ultra efficace gérée de A à Z.
L’image 1 montre un exemple de ligne CMS Yamaha complète avec la « SOLUTION EN UNE ÉTAPE ». Voici certaines des fonctions liées à la connectivité entre machines :
1. Le transfert des instructions depuis le plan de production ou des informations d’identification des cartes lues par la machine au départ, entre les machines, permet des changements de production et de configuration automatique sur l’ensemble de la ligne, sans compétences techniques particulières ;
2. Dès la réception d’une information de changement de production, les composants sont livrés à partir du système de stockage CMS et transférés à des emplacements de changement de configuration arbitraires spécifiés grâce au lien, à l’aide de véhicules autoguidés, pour soulager l’opérateur (Photo 1) ;
3. Les données de positionnement de la sérigraphie fournies par la machine d’inspection SPI à la machine de sérigraphie garantissent un placement régulier et précis de la sérigraphie (Image 4) ;
4. La transmission des informations anticipatives de décalages de mires par la machine d’inspection de la sérigraphie au système de placement raccourcit les temps de cycles (Image 5) ;
5. Les composants qui doivent être fournis sont demandés par la machine de placement au système de stockage CMS en temps utile, par ordre de priorité, afin de livrer automatiquement et en temps voulu les quantités nécessaires ;
6. Les informations relatives aux défauts et les instructions de commande stop communiquées par le système d’inspection optique automatique à la machine de placement empêchent cette dernière de continuer à fabriquer des cartes défectueuses (Image 6) ;
7. Les images d’inspection de la sérigraphie montrant les défauts de montage trouvés par la machine d’inspection optique automatique sont affichées instantanément, et en parallèle toutes les images correspondantes, comme celles des machines de sérigraphie et de report, sont affichées pour pouvoir déterminer rapidement l’origine des défauts (Image 7).
Au regard des exemples ci-dessus, la connectivité machine-machine et la « SOLUTION EN UNE ÉTAPE » offrent de nombreuses possibilités de coopération mutuelle et entraînent une diminution du temps de travail, de la main d’oeuvre nécessaire et des erreurs humaines, ainsi qu’une amélioration de la qualité grâce à la mise en place rapide des correctifs d’erreurs, d’où une optimisation des capacités et de l’efficacité de la ligne de montage dans son intégralité.
Au-delà des exemples décrits ci-dessus, Yamaha Motor propose différentes fonctions de coopération mutuelle liées à la connectivité entre les machines Yamaha. Enfin, Yamaha s’engage à développer de nouvelles fonctions de connectivité avancée de façon à améliorer, par étapes, l’efficacité globale du processus de production CMS.