Si le télétravail est de moins en moins anecdotique, en France, c’est encore une pratique perçue comme un caprice des salariés et que 60 % de nos entreprises leur refusent.
Ce préjugé est particulièrement regrettable si l’on considère que le télétravail, outre le fait de permettre une meilleure conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, participe au bien-être et à la motivation des salariés, et impacte positivement leur productivité.
Toutefois, l’éloignement géographique peut effrayer certains employeurs qui y voient une source propice à la perte d’informations et au manque de collaboration. Pourtant, les nouvelles technologies permettent aujourd’hui aux équipes de travailler ensemble, en temps réel, et comme si elles se trouvaient au même endroit, même si le fait de changer un modèle séculaire demande des ajustements.
1. Définir qui peut bénéficier du télétravail : En matière de télétravail, il n’y a pas d’égalité absolue. Si certains collaborateurs sont parfaitement à l’aise avec cette façon de travailler, d’autres le sont beaucoup moins voire nécessitent d’être entourés pour s’épanouir. Par ailleurs, certains postes ne peuvent pas être délocalisés. C’est le cas des réceptionnistes par exemple. Il convient donc de communiquer de manière transparente sur la possibilité ou non d’autoriser le télétravail pour une fonction ou si certaines tâches ou circonstances l’empêchent.
2. S’accorder de manière claire : Pour que le concept de télétravail fonctionne correctement, les entreprises doivent commencer par conclure des accords clairs avec leurs employés. Cela implique de définir précisément, de part et d’autre, les conditions, le cadre et les attentes liées à cette nouvelle forme de travail, plus flexible. Cela implique certaines exigences particulières quant aux heures de travail de présence et dans quelle mesure les collaborateurs doivent être accessibles.
3. S’appuyer sur la confiance : Les entreprises qui proposent le télétravail ne doivent pas s’appuyer sur des systèmes de contrôle compulsif mais sur la confiance réciproque. Il est en effet inutile de vérifier la présence permanente des collaborateurs puisqu’elle ne dit rien sur la productivité. Cette dernière s’améliore d’ailleurs souvent lorsque l’on pratique le télétravail, en raison d’un environnement plus calme.
4. Construire un plan de travail quotidien : Lorsque malgré tout, il subsiste un manque de confiance, les entreprises doivent clairement faire savoir que le télétravail ne libère aucunement les collaborateurs de leurs responsabilités et obligations professionnelles. Dans ce cas, un plan de travail quotidien peut être établi pour garantir une plus grande transparence.
5. Adapter l’infrastructure informatique : Pour que le télétravail fonctionne, il doit reposer sur une infrastructure informatique adaptée. Cela suppose de disposer de terminaux mobiles (ordinateurs portables, smartphones, tablettes) mais également d’applications collaboratives. Parce qu’elles s’appuient sur le cloud, elles permettent un accès simple et sécurisé aux données et informations. Elles offrent également un large éventail de fonctions qui facilitent l’échange de connaissances, de documents et d’informations entre les collaborateurs et les différentes équipes, qu’ils soient ou non séparés géographiquement.
Si la France est encore à la traine sur le sujet du télétravail, les récentes évolutions législatives devraient faire bouger les lignes et changer quelque peu la donne. En effet, les ordonnances récemment promulguées par le Président de la République semblent favorables à cette forme d’organisation. Les entreprises ont tout intérêt à l’anticiper.